Récupération des eaux de pluie : mode d'emploi
La récupération des eaux de pluie est clairement une ressource bénéfique dans le cadre de l'exploitation des énergies renouvelables. L'eau potable se fait de plus en plus rare et coûte de plus en plus cher. Certes, vous ferez de notables économies mais vous agirez surtout en faveur de l'environnement.
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Un système de stockage des eaux de pluie doit être équipé d'une pompe jouant le rôle de distributeur d'eau dans les habitations et de systèmes de filtration afin d'épurer les différents polluants présents naturellement dans l'eau de pluie.
Investir dans la récupération des eaux de pluie peut être financé par le crédit d'impôt, plafonné à 25%, soit maximum 8000€ si vous êtes seul et le double si vous êtes en couple, ce qui peut être très intéressant si vous avez des gros besoins en eau, les prix allant du kit d'eau à 80€ aux systèmes très volumineux coûtant des milliers d'euros.
Au-delà des économies réalisées, la récupération des eaux de pluie est un geste écologique, utilisant une ressource naturelle et renouvelable. A l'heure où l'or bleu devient de plus en plus précieux, il faut économiser l'eau qui répond à de nombreux besoins chaque jour au sein d'une habitation. Gratuite, l'eau de pluie doit être récupérée par des systèmes adaptés et les plus écologiques possibles. Quand on prend conscience de toutes les possibilités qui s'offrent à nous grâce à la récupération des eaux pluviales, on a de quoi être doublement heureux de jouer un rôle actif pour l'environnement.
La récupération des eaux de pluie : vertus
Une famille française consomme en moyenne 150 m3 d'eau par an, soit environ 150 litres d'eau potable par personne et par jour, dont 93% ne sont consacrés ni à la boisson ni à l'alimentation, donc à un usage non alimentaire (source : Association UFC Que choisir).
30% de notre consommation en eau est liée à l'usage des toilettes, et précisons que nous avons le luxe de tirer notre chasse avec de l'eau potable..., 12% est due aux lavages en machine et la moitié revient à l'arrosage du jardin.
En récupérant l'eau de pluie, vous ferez d'importantes économies d'eau potable et vous pourrez laver votre voiture, le sol de la maison, entretenir et remplir la piscine, arroser le jardin, laver le linge ou encore tirer la chasse d'eau.
Et chacune de ces actions aura un réel impact en faveur de l'environnement, en épargnant les nappes d'eaux souterraines très sollicitées puisqu'elles sont reliées aux réseaux de distribution, ou encore en prévenant les risques d'inondation, l'eau potable étant dirigée vers les rivières.
Et chacune de ces actions aura un réel impact en faveur de l'environnement, en épargnant les nappes d'eaux souterraines très sollicitées puisqu'elles sont reliées aux réseaux de distribution, ou encore en prévenant les risques d'inondation, l'eau potable étant dirigée vers les rivières.
Les accessoires indispensables
L'eau de pluie commence son chemin en direction d'un élément clé de la récupération des eaux pluviales, les gouttières du toit. Pour récupérer le maximum d'eau de pluie, il faut investir dans des gouttières pourvues d'une forte capacité d'écoulement et légèrement arrondies car des gouttières plates ralentiront le processus. Autre détail important, les sorties de gouttières et leur profondeur pour obtenir une circulation optimale des eaux de pluie. Le collecteur d'eau de pluie fait partie de la famille des " récupérateurs d'eau pluviale ". Grâce à lui, votre gouttière pourra être reliée à un système de stockage. Il est conseillé d'opter pour des collecteurs en PVC, un matériau sain pour l'environnement.
Comment récupérer les précieuses gouttes ?
Dans un premier temps, il vous faudra évaluer aussi précisément que possible quels sont vos besoins en prenant en compte la superficie au sol de l'habitation et la pluviométrie de la région, ce qui permettra dans un second temps d'opter pour l'installation la plus appropriée tant pour le captage que pour le stockage.
L'eau de pluie doit être stockée avant d'être exploitée. Il faut donc faire le choix de systèmes de réservoirs. Parmi les options, les cuves et les citernes. Les modèles sont aussi nombreux que les finitions. La citerne est idéale pour répondre à des besoins d'arrosage du jardin, leur volume d'eau allant de 300 à 100 000 litres. Elle peut être installée à même le sol étant protégée des rayons solaires par une paroi opaque. Autre type de système apprécié, les citernes souples. Leur avantage ? Elles peuvent être installées à des endroits ne vous privant d'aucun espace, sous une véranda ou une terrasse par exemple. Ces systèmes ont malgré tout une durée de vie limitée à 10 ans.
Comment ça marche ?
Un système permet de pomper l'eau collectée dans ces citernes puis de la mettre sous presion afin de l'envoyer dans les conduites d'eau de la maison en réseau séparé, pour alimenter selon les besoins aussi bien les sanitaires (WC) que les appareils éléctroménagers (lave-linge, lave-vaisselle...), ou encore subvenir aux besoins en eau du jardin et du potager. Un filtre placé à l'entrée de la citerne permet d'éliminer toutes sortes de débris et éviter ainsi le développement de vase dans le collecteur. Lorsque la cuve est vide, un système automatique permet de revenir au réseau d'alimentation en eau en ville. Quans la citerne arrive à son taux maximum de remplissage, un trop-plein renvoie le surplus d'eau vers le réseau des eaux pluviales.
Autre type de stockage des eaux de pluie, la cuve. Ce système est recommandé car il peut être enterré, ce qui est plus esthétique. L'installation doit être réalisée par un professionnel alors qu'une cuve hors sol peut être réalisée par vos soins. Du côté des matériaux, le béton est le moins écologique : constitué de ciment, il est source de pollution et son recyclage coûte cher. Le polyéthylène est un matériau apprécié pour sa résistance et moins polluant. Le matériau le plus écologique reste le polypropylène, 100% recyclable.
La récupération des eaux: règlementation
Ce que les Pouvoirs Publics appellent la "gestion des eaux pluviales" est régie par le Code Civil (articles 640-641-681), qui indique très clairement que "tout propriétaire a le droit de disposer et d'user des eaux pluviales qui tombent sur son fond"... en d'autres termes, que quiconque dispose d'un toit sur sa maison peut s'en servir pour récolter l'eau de pluie sans limitation de quantité pour son usage personnel.
En aucun cas l'eau de pluie ne doit être considérée comme une eau potable. L'arrêté du 21 août 2008 est d'ailleurs très clair : " une eau de pluie est une eau de pluie non, ou partiellement, traitée ; est exclue de cette définition toute eau destinée à la consommation humaine produite en utilisant comme ressource de l'eau de pluie... " De même, vous ne pourrez pas utiliser l'eau de pluie pour la vaisselle, la cuisson ou encore la douche.
Comme pour la majorité des travaux entrepris dans un logement, vous devrez effectuer une déclaration préalable à votre mairie si vous rejetez de l'eau de pluie dans le réseau d'assainissement de la commune. Vous devez entretenir le système de filtration de votre réservoir au moins une fois par an et chaque canalisation dédiée à l'eau de pluie doit être clairement indentifiable.
Quant au coût d'une installation de récupération des eaux de pluie, qui est forcément moindre lorsqu'elle est prévue au moment de la construction de la maison, il varie généralement entre 3 000 et 10 000€ selon la configuration choisie.
Christelle Yanez
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